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11/12/2015

Louange aux poumons de la Terre

 

Puisque nous devons la VIE et sa nécessaire respiration Aux plantes chlorophylliennes  ( ou algues ) ,  lesquelles rejettent lorsqu'elles fabriquent leurs matières organiques, point de départ de toutes les chaînes alimentaires, l'OXYGENE  nécessaire à  tous les Etres vivants.

Nous avons repris les propos et les termes utilisés par  Francis Hallé, lors de sa conférence,

Et les avons présentés en vers  (Alexandrins ) ...afin, en tant que biologiste cognitiviste, de mieux parler

et d' atteindre (peut-être ? )  le cerveau émotionnel ... lequel sous-tend le cerveau cortical associatif rationnel et décisionnel ..."de Sapiens sapiens. 

Rêvons ....


• « Prom’ nons » dans ces bois pendant que Sapiens y’ est pas,…, si Sapiens y’ était, il nous détruirait »


• Longeons le cabanon de parpaings et de tôles
Dans l’odeur de fumée et de terre battue. 
Traversons le jardin et le petit verger,
Le lopin de l’indien entouré de bambous.
• L’aube n’est pas levée et les lampes frontales
Font briller la rosée et taire les rainettes
Tapies aux troncs humides.
• Sous les pas du péon, les fruits mûrs éclatés
Exhalent leurs effluves et alcools enivrants.
Entre les troncs moussus le sol est quadrillé
De racines touffues d’où montent des odeurs
D’humus, de feuilles mortes et de bois pourrissant.
• L’air est tiède et le ciel a la clarté diffuse des matins embrumés.
Tout est souple, furtif. Attente théâtrale….
Entrée de majesté dans une cathédrale
Où le timbre des bruits devient chuchotement.
• Le soleil se devine, promesse de naissance
Aux rais du jour levant, caressant les sommets
Du « ciel de Canopée » dans un calme primal
De ferveur monacale.
• Un rongeur, un varan, un timide reptile
Font crisser la litière et sursauter l’intrus
Lorsqu’un géant de bois s’effondre sous le poids
Des touffes d’épiphytes qui tapissent son fût.
• Folioles des palmiers et des Macarangas
Estompant les touffeurs de la brume oppressante.

La rumeur des crapauds, le cri- cri des grillons
Et Le chant émouvant, captivant dans la brume,
D’un gorille solitaire donnent le sentiment
D’une paix indicible… primordiale ...éternelle….
• Nulle crainte humaine, la Nature est sereine ;
Sous l’immense verrière filtrent les rayons verts.
Dans un éclair bleuté « zigue-zague » un Morpho
" Petit ludion d’azur à l’éclat métallique
Que frôlent, un colibri, un insecte vibrant, un éclair fugitif.
………………….
• Fruits rouges, oiseaux bleutés, pistils de safran
Phosphorescences mauves, jaune vif, orangées,
Font des éclats de vie dans ce monde-pénombre,
D’un jour qui s’esquive.
• S’annonce ainsi le soir et l’heure solennelle
Du silence en suspens que l’Esprit interpelle…
Seul l’impact des gouttes en trouble la mesure
Qui tel un métronome, du temps mesure la fuite.
• Quand brutal et soudain surgit le grondement
De la pluie vespérale qui vient tout assourdir,
………………Rafraîchir l’étouffante moiteur …
Se reposer l’instant….…
Et ….
Préparer la nuit à ses envoûtements,
Ses rêves de géant …
Geneviève Wagner - V inspirée par / Francis Hallé et sa plaidoirie passionnée et pédagogique lors de sa venue à Montauroux en décembre 2014. Nous n’étions que 3 adultes ….non « scolaires » ! ….