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10/03/2009

OH ! raison funèbre … du principe de plaisir

OH ! raison funèbre … du principe de plaisir

L’argent a ses plaisirs que la raison ignore.
Profit a ses désirs que la raison abhorre,
Par principe de plaisir et goût du moindre effort

Divertissez fermement et, fermement divertissez,
Nous enjoint la « Croissance ».
C’est un devoir civique de gaver la Croissance,
Faire le « choix » du plaisir est la voie du facile,
Du simple, du primitif qui rassemble l’espèce,
L’espèce deux fois sapiens que paraît-il nous sommes.

Divertir, divertir, c’est le fonds qui coûte le moins.
Divertir c’est le fonds qui nourrit l’ignorance,
Engraisse la bêtise et la servilité,
Que veut la dictature du Marché tout-puissant.

Ignorance bénie, exigée de l’idole
Du Dieu du « tout-profit » (schéma).
Objet-pion du système, ta raison s’atrophie,
Au seul bénéfice de ceux qui se réjouissent
A l’enflure de leur bourse. Sous ton regard hilare,
Abruti de plaisirs, ils font fi de ta Vie !
Enterrent ton avenir !
Ignorant du dessein,
Tu rugis de plaisir révérant qui te ment.
Mais qui te ment sur tout ?….
Ta propre déchéance
Au devoir d’être Humain !

Geneviève VENS-WAGNER ( 28 avril 2004)


Version « Temps modernes » de l’état romain décadent… « du pain et des jeux pour le bas peuple ».

Vendre son Ame aux « Ratios – cinations » du Marché


Vendre son Ame aux « Ratios – cinations » du Marché (Celui de Friedman : ce grand fondamentaliste intégriste de l’économie « juste » et équitable !! )

TRADER idéra et tralala !

« Immergés dans Excel, centrés sur les profits
Des inégalités, vous êtes vous penchés
Sur celles de naissance ?

Tel ce fringant trader visionnant la télé :
« Les émeutes de la faim me laissent indifférent,
J’suis payé pour gagner et pas pour larmoyer ».
C’est ce lundi d’octobre aux infos d’la radio.

Plongés dans les indices, les futurs morts-vivants
Des écoles de commerce, font des travaux pratiques
Sur l’opportunité d’une si « belle crise ».
Trichet soutient ses troupes (les états à ses basques)
Renflouant les banquiers qui jouaient à la baisse,
S’éclataient à la hausse,
Assurés par leurs soins en parachutes dorés.
Le péquin ne sait rien de la main invisible qui sourit aux nantis
Le péquin fait confiance aux polytechniciens,
Aux informaticiens et autr’statisticiens.
Supercalculateurs bornés
Au CAC des seuls actifs,
Des bilans trafiqués, des promesses de primes.

Ils tomberont de haut
Se vengeront très bas
C’est la loi de la jungle
Des « petits » hommes « assis ». (comme aurait dit à jacques Brel quand il pense au Bourgeois « ce « petit homme assis » qui regarde pourtant du haut de son mépris le travailleur en sueur )

G.V.W  Octobre 2008

Prière de tolérance (VOLTAIRE 1763 )

1 )Voir également rubrique  mondialisation /écologie:

crise financière = crise éthique = crise spirituelle

 

 

 

·         AUTEUR : Voltaire (1694-1778) exilé en Angleterre (censure). Un des philosophes les plus actifs de son temps. Il a fréquenté Frédérique 2, roi de Prusse. Ses cendres sont au Panthéon. Principales oeuvres : Zadig, Candide, Micromégas pour les contes philosophiques et des essais tels que essai sur les moeurs.

·         ŒUVRE : Traité sur la tolérance est un essai philosophique (1763)                               Dans lequel Voltaire développe ses idées contre le fanatisme et la persécution.

·         à Ce texte aura donc en 2010….. Bientôt 350 ans…….

·         EXTRAIT : C’est un extrait du chapitre 23. Texte qui a la forme d’une prière en apparence, sachant que Voltaire est déiste cette prière est détournée est s’adresse non pas à Dieu mais aux hommes. C’est un appel à la tolérance entre les hommes. Il montre que les pratiques ou les rites religieux sont des sources de conflits entre les hommes. Voltaire appelle à la liberté dans la pratique de la religion ce qui rejoint son déisme.

LECTURE DU TEXTE

      Ce n’est donc plus aux hommes que je m’adresse ; c’est à toi, Dieu de tous les êtres, de tous les mondes et de tous les temps : s’il est permis à de faibles créatures perdues dans l’immensité, et imperceptibles au reste de l’univers, d’oser te demander quelque chose, à toi qui a tout donné, à toi dont les décrets sont immuables comme éternels, daigne regarder en pitié les erreurs attachées à notre nature ; que ces erreurs ne fassent point nos calamités. Tu ne nous as point donné un cœur pour nous haïr, et des mains pour nous égorger ; fais que nous nous aidions mutuellement à supporter le fardeau d’une vie pénible et passagère ; que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants, entre tous nos usages ridicules, entre toutes nos lois imparfaites, entre toutes nos opinions insensées, entre toutes nos conditions si disproportionnées à nos yeux, et si égales devant toi ; que toutes ces petites nuances qui distinguent les atomes appelés hommes ne soient pas des signaux de haine et de persécution ; que ceux qui allument des cierges en plein midi pour te célébrer supportent ceux qui se contentent de la lumière de ton soleil ; que ceux qui couvrent leur robe d’une toile blanche pour dire qu’il faut t’aimer ne détestent pas ceux qui disent la même chose sous un manteau de laine noire ; qu’il soit égal de t’adorer dans un jargon formé d’une ancienne langue, ou dans un jargon plus nouveau ; que ceux dont l’habit est teint en rouge ou en violet, qui dominent sur une petite parcelle d’un petit tas de boue de ce monde, et qui possèdent quelques fragments arrondis d’un certain métal, jouissent sans orgueil de ce qu’ils appellent grandeur et richesse, et que les autres les voient sans envie : car tu sais qu’il n’y a dans ces vanités ni envier, ni de quoi s’enorgueillir.

      Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères ! Qu’ils aient en horreur la tyrannie exercée sur les âmes, comme ils ont en exécration le brigandage qui ravit par la force le fruit du travail et de l’industrie paisible ! Si les fléaux de la guerre sont inévitables, ne nous haïssons pas, ne nous déchirons pas les uns les autres dans le sein de la paix, et employons l’instant de notre existence à bénir également en mille langages divers, depuis Siam jusqu'à la Californie, ta bonté qui nous a donné cet instant.

Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII

EN fait Voltaire ne s’adresse pas à Dieu mais en réalité de façon détournée aux hommes intolérants