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06/03/2009

" Nous y sommes "par Fred Vargas

 Nous y voilà, nous y sommes,depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l'incurie de l'humanité,

 Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l'homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu'elle lui fait mal.

Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d'insouciance.
 Nous avons chanté, dansé.
 Quand je dis « nous », entendons un quart de l'humanité tandis que le reste était à la peine.
 Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l'eau, nos fumées dans l'air, nous avons conduit trois voitures,

nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout du monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits,

nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie,

créé des clones, franchement on peut dire qu'on s'est bien amusés.
On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre,

déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l'atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu.
 Franchement on s'est marrés.
 Franchement on a bien profité.
 Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu'il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre.
 Certes.
 Mais nous y sommes.
  
A la Troisième Révolution.
 Qui a ceci de très différent des deux premières ( la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu'on ne l'a pas choisie.
 « On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins.
 Oui.
 On n'a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis. C'est la mère Nature qui l'a décidé, après nous avoir aimablement laissés

jouer avec elle depuis des décennies. La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets. De pétrole, de gaz, d'uranium, d'air, d'eau.
  
Son ultimatum est clair et sans pitié :
Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l'exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d'ailleurs peu portées sur la danse).
  
Sauvez-moi, ou crevez avec moi.
 Evidemment, dit comme ça, on comprend qu'on n'a pas le choix, on s'exécute illico et, même, si on a le temps, on s'excuse, affolés et honteux.
 D'aucuns, un brin rêveurs, tentent d'obtenir un délai, de s'amuser encore avec la croissance.
 Peine perdue.
  
Il y a du boulot, plus que l'humanité n'en eut jamais :  Nettoyer le ciel, laver l'eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l'avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est, – attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille – récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n'en a plus, on a tout pris dans les mines, on s'est quand même bien marrés).
 S'efforcer. Réfléchir, même.
 Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire.
 Avec le voisin, avec l'Europe, avec le monde.
 Colossal programme que celui de la Troisième Révolution.
 Pas d'échappatoire, allons-y. Encore qu'il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l'ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante. Qui n'empêche en rien de danser le soir venu, ce n'est pas incompatible. A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie –une autre des grandes spécialités de l'homme, sa plus aboutie peutêtre.
 A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution.
 A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore.
  
Fred Vargas

 

 

D’après Jacques Attali le moteur du capitalisme c’est la CUPIDITE, l’avidité.

Mais c'est aussi le SYSTEME lui même qui génère et entretient la dynamiquedu moteur capitaliste .

Ce système  fonctionne:

  1. A la commission  (pour les investissements), poussant à "toujours plus"!
  2. Mais c'est aussi l'institution du monopole étatique de la monnaie unique qui institue
  •  une demande unilatérale sans concurrence (il n'y a pas de monnaies complémentaires ) et 
  •  le sous-système des intérêts d'emprunts.
  • Il en résulte mécaniquement un système concentrationnaire : ceux qui ont le capital de départ en auront toujours plus.Ceux qui n'ont pas ce capital emprunteront avec intérêts et en auront mécaniquement toujours moins .                                                                                                                                                                                urquoi C'est pourquoi aujourd'hui on observe effectivement que 5 % des plus riches possèdent 80% des actifs planétaires . (voyez http://www.dailymotion.com/video/x7w0dq_les-monnaies-complementaires-en-eur_news )

  

 

Lettre envoyée en 2001 à la voix du Nord

 Quel (s) intégrisme (s) ?

Mail à la Voix du Nord en 2001 après les attentats du 11 septembre quand Le président Bush  avait fustigé "l'intégrisme" "terroriste" sans réaliser que lui même pratique en toute ignorance cognitive un autre intégrisme : l'integrisme économique du niveau de vie "made inUSA "et de la consommation illimitée....

Président des USA qui terminait , qui plus est   ( !!  ) son discours par "God bless Us " Dieu nous bénisse .

IL est vrai que l'inconscient culturel  (judéo Chrétien) repose sur "le Livre"  (Bible )qui raconte notre histoire ainsi " Dieu leur dit fructifiez et multipliez-vous, remplissez la terreet soumettez-la.".. puis  Dominez sur tout ce nage , vole ou rampe ..  (La genèse 1,26)    

 

     “God” bless…….t’il l’humanité ?                                                                                 

 

Jusqu’à ce « mardi noir » (11 septembre 2001) de l’évolution culturelle, l’homme se rassurait sous les bannières religieuses ).

Ce besoin de «  sens », est effectivement sans doute  « besoin supérieur » (3) émergent de la conscience . Toutes les religions(= création humaines) , les croyances y trouvent leur origine.  Mais aujourd’hui à la lumière des faits, à l’éclairage des acquis scientifiques sur l’évolution culturelle de l’espèce, ne faut-il pas chausser d’autres lunettes pour qu’avant  (peut -être )la destruction généralisée, l’espèce humaine trouve la cohérence entre ses principes de survie, l’influence de ses « croyances », la réalité de son comportement et les conséquences de cela sur le monde qu’elle a créé ? (voir le texte de FREd VARGAS  rubrique  politique sociologie)

 

 

La Voix du Nord reproduit dans la rubrique des lecteurs du 16 et 17/9/01 une partie de mes propos : … « Alors, si comme disent les bouddhistes c ‘est la motivation qui fait la valeur d’une action,  la mondialisation économique, tout comme les intégrismes religieux ne sont-ils pas motivés par le même désir de puissance, le même rejet de la diversité… la même incapacité à innover pour inventer l’Humanisme responsable et indépendant des croyances « infantiles » rassurantes ? »…

 

   1  Que sont ces croyances infantiles rassurantes ?

Les croyances infantiles sont la persistance inconsciente, la croyance en une toute puissance exogène magique. Malgré la réalité sociale et scientifique en place, la croyance persistante en un inné rédhibitoire, c’est à dire en des acquis, irrémédiablement non acquis par certains, (en général les autres ! ).

Bref persistance à croire en un « ordre des choses » hors des compétences et des remédiations humaines.

 

L’Homme occidental ne doit-il pas travailler à se débarasser de cet acquis culturel qui aujourd’hui, l’entrave. A savoir, devoir retrouver une humanité perdue. Cette humanité n’a jamais été  perdue, puisqu’elle n’a jamais encore été trouvée (ou en tout cas, pas « reconnue ») , comme l’attestent tous les holocaustes récents et passés ? 

Cette humanité, a parfois émergé ça et là, au hasard des contingences culturelles ou des fulgurances intuitives (1) de quelques individus ( saints hommes, initiés, botthisatvas…. qui généralement, finirent « à l’index, au gibet, au bûcher ».

-[ curieuse « sélection » effectuée par l’homme lui-même sur des critères « connus », donc rassurants. Persistance "reptilienne" de l’instinct de survie lequel, générant  peur de l’inconnu, de la nouveauté intellectuelle non encore maîtrisée, trouve alors sa défense ou plutôt sa survie psychologique, dans l’élimination physique de l’autre, faisant fi du néo-cortex, seul capable d’interrogation, d’analyse, de compréhension et donc de ré-ajustement psychologique ] (3,7) .                                                                                                                                                                                           

                                                                                                                                                

    2   Quand l’inhibition de l’action génèrent …dépressions  et ou… terrorisme

Ce sont les facteurs de l’environnement (6), leur qualité, leurs richesses et leur diversité qui structurent et modèlent, et, l’esprit individuel et, l’inconscient collectif global ( = somme des inconscients individuels).

L’évolution biologique des espèces, à travers l’inné, a mis en chacun des potentialités de perceptions variées, de langage, de catégorisation et calcul, d’analyse et de cohérence intégrative, de socialisation, de créativité….et même d’espérance (3) . Ce dernier besoin, d’espérance et de «  sens  » doit trouver sa réalisation chez chacun.

 

L’«inhibition «  de sa réalisation, par l’action individuelle, se traduit en dépressions diverses, mentales et immunitaires notamment ( LABORIT) . Ces dépressions, ces dé-espérances s’actualisent dans les sociétés industrialisées dans des comportements suicidaires, provocateurs ou terroristes.

 

 

                                                                            Boulogne-sur-mer  le 30 septembre 2001

                                                                            G.V.W

05/03/2009

CANNABIS, fielleuse perfidie ?

Depuis 5 ans déjà, mon ami cannabis

Tu sais me rassurer, tu sais me materner.

Dès que je suis patraque, tu te rappelles à moi,

Pour qu’en toute confiance je m’en remette à toi.

 

Cannabis t’es un pote, tu m’envoies des amis,

Tous ceux qui comme moi refusent ce qu’ils vivent.

Tous ensemble, on tricote nos peurs de la vie.

Avec toi, entre nous, c’est ça qui nous sourit.

 

On traîne nos grands pieds sur le froid macadam,

Faire durer le plaisir, voilà notre programme,

On traîne la langueur de nos raisonnements.

A tout ce qui tracasse nous savons faire écran

 

La fumée enjolive les noires perspectives.

La fumée démesure toutes nos utopies,

Tout le monde il est beau, on est tous des héros.

Tout le monde il est bon, à quoi bon le boulot !

 

Mais curieuse échéance, pourquoi la dissonance

S’insinue t-elle en moi après chaque séance ?

Je me découvre mou, lassé ou excité.

Et j’en veux à la vie d’être réalité.

 

ET puis, je-me-sens-nul, dépourvu et sans but.

On m’a tout procuré. Je n’ai jamais connu

La faim, la soif, l’angoisse, Le luxe de l’inconnu,

On m’a tout évité. Ai-je acquis un statut ?(2)

 

J’en deviens agressif, puisque, insatisfait.

Tu es mon seul frisson. A trop te fréquenter

Mon corps désabusé* refuse d’obtempérer.( 1 )

Te voici devenu, norme  et  normalité.

 

Mon ami cannabis, je suis toi, tu es moi.

Tu remplis mes projets et mon chemin de vie.

Comment imaginer que tu sois faux ami

Puisqu’en ta compagnie je fais feu de la vie?

 

Gene .V-W  .prof de bio. Boulogne sur mer  Septembre 2003-09-11

 

( 1 )D’après « le dopage : le point sur les pratiques dangereuses au service de la performance » Laurence Mari DR en pharmacie, Agrégée de SVT.

In Revue professionnelle des professeurs de SVT, bulletin APBG N°1 2002 ;

(2) D’après « Le murmure des fantômes » Boris CYRULNIK Odile Jacob 2002( les attachements sécures ou insécures dans la petite enfance,

 les tuteurs environnementaux de résilience… )

 

·        * Le cannabis augmente dans un premier temps le taux de dopamine, qui ensuite chute en dessous du taux « habituel » individuel.

·        Dopamine  = petite molécule-messager du système nerveux, libérée au niveau de certaines synapses, notamment des groupes de neurones qui

·        Constituent le système dit « de recherche de la nouveauté », ayant lui même des afférences avec les systèmes « évitement de la souffrance » et circuits de la récompense ( la recherche N° 306 ). N° spécial Sciences et Avenir( les 3 révolutions du cerveau juin 2001)

·         L’action du cannabis est indirecte sur les neurones à Dopamine. ( le cannabis modifie en fait l’action des neurones régulateurs  de l’activité des neurones à dopamine). Ces neurones régulateurs interviennent également dans la transmission de l’information douloureuse, au niveau de la moelle épinière à d’où l’action (indirectement encore) anti-douleur également du cannabis.(1)